La Grande Muraille De Chine 

       

 

La Grande Muraille de Chine traverse les plaines au Nord-Est de Pékin, le long des frontières Nord et Nord-Ouest de la Chine, s'étendant de Qinhuangdao Pitchili dans le golfe de Bohai à l'Est, jusqu'aux abords de Gaotai, dans la province du Gansu à l'ouest. Un mur fut également bâti vers le sud, de la région de Pékin à Handan. Il s’agissait à l’origine d’une série de fortifications, reliées les unes aux autres au cours du IIIè siècle avant Jésus Christ. Des centaines de milliers de travailleurs ont participé à la construction des remparts de pierre et de maçonnerie, utilisés non seulement dans un but défensif mais aussi comme voie de communication. Au cours des siècles, la muraille a été reconstruite et rénovée à plusieurs reprises. On la considère aujourd’hui comme l’une des merveilles du monde. Elle demeure à ce jour la seule construction humaine visible de l’espace. La Grande Muraille représente un des symboles les plus forts de l'histoire de la Chine.

© Nicolas

Les circonstances de sa construction ont nourri une quantité de contes et légendes populaires décrivant les souffrances et les péripéties de ceux qui y ont travaillé. Dès ses origines, la Muraille a eu pour fonction de protéger la frontière Nord de la Chine des cavaleries nomades opérant le long de la frontière. Et, au fil des siècles et des dynasties d'empereurs, la Grande Muraille ne cessera de s'étendre dans le paysage.

On prête à la Grande Muraille la réputation d'être le plus grand cimetière du monde, ce qui est exact dans la mesure où les nombreux ouvriers morts pendant les travaux ont été enterrés dans ses environs immédiats. Il ne faut bien entendu pas supposer qu'ils avaient été enterrés dans la muraille elle-même, un ouvrage militaire aussi important, dont la résistance constitue une des caractéristiques essentielles, ne pouvant guère se prêter à ce genre de fantaisie.

Les premiers tronçons de la Muraille furent construits sous l'ordre des souverains du Chunqiu-Zhanguo, 800-400 avant Jésus Christ. L'édifice leur permit de se protéger des peuples du Nord, en particulier des Xiongnu, tribu apparentée aux Huns. La majeure partie de la Muraille fut toutefois érigée sous la dynastie Qin, au IIè siècle avant Jésus Christ, lors de l'unification de la Chine par le Premier Empereur Qin Shi Huangdi, puis évolua à plusieurs reprises en fonction des besoins de défense. Son but était d'arrêter les cavaliers Mongols et Mandchous, peuples nomades des steppes du Nord. Plus de 300 000 hommes auraient participé au chantier.

Les Han, 206 avant Jésus Christ, puis les Sui, 589-618 poursuivirent sa construction. La dynastie des Ming, 1368-1644, contribua à son étendue et à sa consolidation, remplaçant les ouvrages de terre par de la maçonnerie. La fortification atteignit finalement une longueur de 6 700 km, courant le long des fleuves et épousant les contours des montagnes et des vallées. La Muraille, construite en terre et en pierre, fut recouverte de briques sur sa face Est.

 

Elle est large de 4,6 m à 9,1 m à sa base et se rétrécit en son sommet à 3,7 m. Sa hauteur oscille entre 3 et 8 m. Des tours de guet de 12 m de haut sont placées à peu près tous les 200 m. La partie Est de la Grande Muraille est intacte sur plusieurs centaines de kilomètres, le reste de l'édifice est plus ou moins en ruine. Malgré sa taille, elle ne constitua jamais un moyen de défense sûr contre la menace des nomades. Seules les campagnes des empereurs Qing, XVIIIè siècle, qui eux-mêmes descendaient d'envahisseurs du Nord, permirent au pays de se protéger des invasions.

Des études par satellite ont montré que de nombreux segments, environ 1000 km, étaient enfouis sous terre.

 

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