La Vallée de Núria 

       

 

Arriver dans la vallée de Núria c'est retrouver le paysage et la nature dans toute leur splendeur et magnificence.

La vallée de Núria est située sur le versant méridional des Pyrénées Orientales, à 2000 mètres d'altitude, et est entourée de cimes frôlant les 3000 mètres, dans un vaste amphithéâtre aux doux versants dans lequel règnent le silence et la paix. Elle est située dans la région de Gerone. Le point culminant est le Puigmal, 2 913 mètres.

© Nicolas

 

L'accès à la vallée, se fait par le train crémaillère, dont le départ a lieu de la gare de Ribes-Enllaç et qui passe à Ribes-Vila et Queralbs, dernier village auquel il peut être accédé par la route. Un lieu à travers lequel file, silencieux, le seul train à crémaillère de tout l'État. La beauté et le spectacle qu'offre le paysage traversé par le train à crémaillère de Núria sont sans doute les caractéristiques les plus remarquables de ce train. Néanmoins, d'autres facteurs viennent lui donner une nature singulière. Nous avons à faire au seul et unique train qui fonctionne selon le système de crémaillère dans tout l'État espagnol, mais aussi, au seul moyen de transport mécanique permettant d'accéder à la vallée de Núria.

 

Dans cet environnement, nous trouvons des bois caducifoliés, les bois de chênes rouvres communs et sous-bois de noisetiers et fougères, les frênaies, pas très abondantes, avec des frênes communs, de même que le saule marsault. Dans ces bois, il est facile de trouver des oiseaux, tels que la mésange charbonnière, la bergeronnette, le rouge-gorge et le pivert. Quant aux amphibiens, il y a la salamandre. Certains de ces bois ont été supplantés par des champs de récolte. Il y prédomine une plate végétation, composée, entre autres, de graminées, légumineuses, d'anémones et de gentianes. L'une des plus caractéristiques est la gentiane des Pyrénées, de couleur bleuâtre, qui pousse dans les prés et passe l'hiver recouverte de neige. Durant la courte période de croissance végétative, la stratégie adoptée par certaines de ces espèces consiste à se teindre d'une coloration vive, de façon à pouvoir être rapidement pollinisées par les insectes.

L'avifaune est très variée, mais il faut surtout citer l'aigle royal, qui plane souvent sur Núria, à la recherche d'une proie pour s'alimenter. Les courants d'eau sont peuplés d'un grand nombre d'insectes et de larves qui servent de nourriture à des espèces telles que le merle d'eau, capable de plonger dans les eaux froides à la recherche d'un ver d'eau. Nous pouvons aussi y voir des poissons tels que, par exemple, la truite d'eau douce et des amphibiens, tels que l'euprocte des Pyrénées, endémisme pyrénéen.

Les champignons tiennent un rôle important dans le maintien de l'équilibre écologique, puisqu'ils sont, en eux-mêmes, une décomposition de la matière, transformée en substances utilisables pour servir d'alimentation à d'autres espèces. Nous pouvons notamment citer le faux mousseron, le mousseron de la saint George et l'amanite tue-mouche. L'un des oiseaux les mieux adaptés est le lagopède alpin, dont le plumage change de couleur en hiver pour pouvoir se confondre avec la neige. En survolant l'espace aérien, nous pouvons apercevoir un rapace qui profite des courants thermiques existants pour pouvoir se déplacer avec aisance.

Quant aux mammifères, nous devons citer les chamois et les mouflons, espèces qui peuvent facilement être vues à l'aube en petits groupes dans les prés de versants ensoleillés, comme ceux qui se trouvent sur les gorges de Núria. Nous pouvons également les voir de près, au petit matin, en montant au Puigmal.

L'eau est l'un des éléments les plus chers dans la vallée de Núria, non seulement en raison de l'intérêt qu'elle peut avoir pour la nature, mais aussi en raison de son utilisation dans le complexe touristique. La vallée de Núria présente un réseau hydrographique formé par les torrents et les petits étangs des bassins des alentours, sculptés par l'activité glaciale de l'ère quaternaire. Les principaux torrents sont les torrents de la Coma de l'Embut, de Finestrelles, d'Eina, de Noufonts et de Mulleres. Ils captent les eaux des sources naissant des pics les plus élevés pour les transporter jusqu'au fond des vallées, où elles viennent toutes se rencontrer progressivement jusqu'au lac de Núria. De là, elles descendent la rivière Núria, entre les impressionnantes roches de Tot lo Món, pour arriver aux alentours de Queralbs, où elles se jettent dans la rivière du Freser.

La vallée de Núria utilise l'eau pour la consommation sanitaire, la production de neige artificielle, la consommation de l'eau destinée à l'irrigation, la production d'énergie électrique et le réseau hydrique contre les incendies.

C'est à Núria que venaient se rejoindre les glaciers provenant du Finestrelles, de l'Eugassers, du Noufonts, de l'Eina et du Noucreus pour former celui  de Núria. Ce dernier dévalait le bassin de la rivière Núria jusqu'à Queralbs, où il était intercepté par le glacier du Freser.

Les grottes voisines de Núria constituaient l'habitat des premiers habitants de cette région, qui vivaient de l'élevage et de l'agriculture. Les ossements humains, outils, céramiques, peintures et constructions mégalithiques trouvés prouvent que cette région était déjà habitée au paléolithique et au néolithique.

La tradition

Le sanctuaire de la Vierge de Núria tient un rôle très important dans la vie religieuse et traditionnelle de cette région. L'évolution du sanctuaire et le culte voué à cette vierge nous aident à comprendre le caractère, les coutumes et certains événements historiques d'un peuple.

 

Retour

phpMyVisites : logiciel gratuit de mesure d'audience et de statistiques de sites Internet (licence libre GPL, logiciel en php/MySQL) phpMyVisites